Étanchéité à l’air et performance énergétique
Étanchéité à l’air et performance énergétique
Le chauffage et la climatisation représentent des besoins énergétiques d’un bâtiment au Québec. Il est donc reconnu que l’isolation est le principal élément qui influence la performance énergétique d’un bâtiment. Mais quels sont les éléments clés d’une bonne isolation? Voici quelques réponses à ce sujet.
Isolation thermique
L’isolation thermique permet de limiter les transferts de chaleur entre un milieu chaud et un milieu froid. La capacité d’un matériau à limiter le transfert de chaleur est quantifiée avec le facteur R. Plus il est élevé, plus le matériau est isolant. Lorsqu’on parle d’un mur R30 par exemple, cela signifie que l’ensemble des matériaux utilisés procure une résistance thermique de R30.
Étanchéité à l’air
Si l’isolation thermique est cruciale, ce n’est pas le seul facteur essentiel pour qu’un bâtiment performe bien dans notre climat. L’étanchéité aux infiltrations d’air est également cruciale. Il est inutile de construire un mur R40 de 12 pouces d’épaisseur si ce dernier laisse passer l’air. Les infiltrations d’air froid diminuent le confort et augmentent les besoins de chauffage, alors que les exfiltrations d’air chaud et humide posent des problèmes de moisissures, de durabilité et de santé.
C’est pour ces raisons que le programme Novoclimat insiste depuis ses débuts sur l’importance de construire une enveloppe du bâtiment étanche aux infiltrations d’air. Il propose une série de matériaux et de techniques de construction, de la dalle de béton du sous-sol jusqu’à la toiture, pour limiter les pertes d’énergie et les dommages au bâtiment causés par les courants d’air.
Comment mesurer l’étanchéité à l’air d’un bâtiment ?
On procède à un test d’infiltrométrie qui consiste à installer un ventilateur dans une porte, à dépressuriser la maison et ainsi calculer le taux de changement à l’heure (CAH) à l’aide d’appareils de mesure. Novoclimat 1 exigeait un taux maximal de CAH de 2,5, alors que Novoclimat exige un taux maximal de 1,5 CAH. Par comparaison, une maison conventionnelle bien construite pourra présenter un taux de CAH de quatre ou cinq alors que les anciennes maisons présentent souvent des taux de 20 ou 30 CAH. Ce test est obligatoire pour les maisons certifiées Novoclimat, LEED et autres normes internationales telles que PassivHaus. Pour sa part, avec près de 25 maisons testées par Novoclimat, Écohabitations boréales présente une moyenne exceptionnelle d’environ 1,0 CAH, avec plusieurs maisons testées sous les 0,8 CAH.
Coût avantageux
Enfin, la bonne nouvelle ,c’est qu’il n’est pas très coûteux de bien isoler votre maison contre les infiltrations d’air. En fait, il s’agit essentiellement de connaître les bonnes techniques et de faire le travail avec soin.
Une bonne isolation des murs et isolation de toiture
Les murs et le toit sont construits selon des techniques plus performantes, ce qui augmente l’étanchéité de votre maison. En plus d’éliminer les courants d’air désagréables, on empêche l’humidité de pénétrer dans les murs et d’endommager votre maison. Elle devient donc plus facile à chauffer et, surtout, plus confortable. Pas de courants d’air désagréables, pas de risque de moisissure !
Source : Transition énergétique Québec